Les troupes aéroportées sont de petites unités d'intervention de l'armée de terre ayant pour but de prendre des objectifs rapidement, par surprise et et de les tenir jusqu'à l'arrivée de l'infanterie et de la cavalerie. Ce sont donc des unités d'élites qui subissent le premier contact avec l'ennemi pouvant accéder à tous types de terrains rapidement par le parachutage des troupes et du matériel.
Les parachutistes sont équipé de deux parachutes : le parachute principal, appelé dorsal (car attaché dans le dos) et le parachute de secours nommé ventral (car fixé sur le ventre). Ce dernier possède une voilure presque deux fois moins importante et un poids nettement moins lourd que le premier, sachant que le dorsal pèse environ une douzaine de kilogrammes et possède une voilure d'un diamètre de huit ou neuf mètres.
Le parachute militaire est hémisphérique, c'est à dire qu'il possède la forme des premiers parachutes (contrairement aux parachutes rectangulaire qu'utilisent les sportifs). Il est ainsi moins maniable sur le plan horizontal permettant alors moins de collisions entre les hommes qui se trouvent souvent très proches lors du largage qui suivent alors tous une même route ; celle du vent.
Mais, quelques parachutes tels que le T-10 étasunien sont découpé d'une fente permettant au parachutiste d'acquérir une certaine vitesse horizontale utile pour éviter les obstacles au sol. En revanche, il est aussi difficile pour le parachutiste de conserver sa position relative par rapport aux autres notamment lors de l'ouverture de son parachute.
Le parachutiste est aussi équipé de son arme et de petit matériel dans son sac. Le matériel trop lourd ou encombrant est placé dans une gaine qui pend à une corde permettant au parachutiste de ne pas le gêner durant son atterrissage. Il larguera en effet la gaine avant le contact au sol.
Enfin,
un colis plus lourd peut être largué avant que le
premier ou après que le dernier parachutiste ne saute.
Le parachutiste
militaire se retrouve donc parfois avec 50 kilogrammes de matériel
sur lui.
Ce parachutage permet de larguer de nombreux parachutistes (60 pour le C130 et 120 pour le C 141 ) sur une seule zone en très peu de temps et à basse altitude. Il s'utilise notamment pour le parachutage des troupes d'infanterie.
Dans l'avion, les parachutistes se mettent en file et attachent une sangle relié à leur parachute nommée SOA (Sangle d'Ouverture Automatique) à une filin d'acier fixé tendu dans l'avion. Lors du saut la sangle tire automatiquement le parachute hors du sac qui s'ouvre, puis la SOA se coupe. L'extraction du parachute est donc très rapide.
Les parachutistes sautent par les portes latérales ou plus rarement par l'arrière de l'avion (plutôt utilisé pour le largage du matériel).
Au largage (à 400 mètres d'altitude habituellement) les parachutistes sont espacés de 25 à 50 mètres mais cette valeur reste théorique et il survient parfois des collisions entre les parachutistes.
La vitesse de descente est de l'ordre de 6 mètres par secondes c'est à dire 21,5 km/h environ (un peu plus rapide avec le parachute de réserve), et dure alors moins d'une minute mais la vitesse d'atterrissage peut se voir accentuée lors de atterrissage par la vitesse du vent.
Durant la descente, aucun combat aérien ne peut avoir lieu comme le montre certains films ou bandes dessinées du fait de la trop courte durée du saut et des nombreuses manipulations effectuées par le parachutiste durant son saut.
Les troupes atterrissent ensuite sur des zones dégagées (appelées DZ ou Dropping Zone) choisies préalablement par l'état-major pour éviter tout risques d'accidents dépendant du nombre de parachutistes sortant en un passage par une porte (nommé le stick).
La même DZ peut servir pour plusieurs largages et il peut y avoir au maximum trois couches de parachutistes en l'air.
Le saut à ouverture commandée est principalement utilisé par les commandos militaires. Il leur permet en effet de décider à quelle altitude ils ouvrent leurs parachutes en tirant simplement sur une poignée.
Ils utilisent alors des parachutes rectangulaires (comme le parachute de loisirs) plus maniables et moins encombrants et sont largués à hautes altitude (jusqu'à 8000 mètres) pour plus de discrétion (avec un appareil respiratoire pour les altitudes très importantes).
En effet, ces sauts ont souvent pour but l'espionnage ou l'attaque surprise. Dans ce but, certains commandos marines sont même parfois parachutés en mer.
Deux techniques d'infiltrations sont alors appliquées par les commandos suivant les objectifs et les conditions du saut :
La technique HAHO (high altitude high opening). Elle consiste à ouvrir rapidement son parachute après le saut ; cela pouvant servir à s'éloigner du point de saut pour accéder à une zone inaccessible en avion et s'enfoncer plus facilement en territoire ennemi mais les parachutistes sont assez repérables.
La technique HALO (high altitude low opening). Elle consiste à n'ouvrir son parachute qu'après une chute importante et rapide (autour de 65 mètres par seconde) à faible hauteur du sol (700 mètres environ) pour éviter d'être repéré durant le saut. La mise en place des hommes peut ainsi se faire très discrètement mais peu avancée en territoire ennemi.
Pour la réussite des opérations aéroportées, du matériel est parachuté par l'arrière de l'avion. Le matériel roule alors sur des rouleaux jusqu'à tomber et le parachute s'ouvre à l'aide d'une SOA. Pour faire sortir le matériel, l'avion peut monter brusquement ou bien, on peut utiliser un parachute extracteur en reliant les colis entre eux.
Plusieurs parachutes peuvent équiper un seul colis (notamment pour le parachutage de jeep, tanks, zodiacs en mer). Il peuvent même être téléguidés depuis le sol pour plus de précision si on utilise un parachute rectangulaire.
Les opérations aéroportées furent dans leurs débuts assez mal utilisées car ce sont des untités très particulières à n'employer que dans certains cas. Elles demandent :
Le plus de renseignements possibles avant l'envoi des troupes
Un largage rapide des hommes et du matériel proche des objectifs à attaquer pour une coordination générale de l'action
La surprise de l'attaque
Une prise des objectifs rapide et pour peu de temps car ces troupes ne bénéficient pas de l'appuie de la cavalerie ni de beaucoup d'hommes et de matériel comme l'infanterie classique.